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Arrêté de péril imminent : annulation et indemnisation du propriétaire

Cass, 3ème civ, 5 juillet 2018, n° 12-27823, Publié au bulletin 

 » Attendu, selon l’arrêt attaqué (Agen, 12 septembre 2012), qu’un incendie ayant endommagé en 1999 un immeuble appartenant à M. X…, le maire de la commune de Marmande a pris, le 6 mars 2002, un arrêté de péril imminent enjoignant au propriétaire de procéder à des travaux de sécurisation ; que, au visa du rapport d’un expert désigné par le président du tribunal administratif, faisant état d’une grave menace à la sécurité publique en raison d’un risque permanent d’effondrement de l’immeuble, il a pris, le 7 avril 2008, un arrêté de péril ordinaire prescrivant la démolition totale de l’immeuble ; que, à défaut de réalisation des travaux dans le délai imparti, il a demandé au président du tribunal administratif, sur le fondement des dispositions du paragraphe IV de l’article L. 511-2 du code de la construction et de l’habitation, l’autorisation de faire procéder à la démolition ; qu’une ordonnance du 25 juillet 2008 a autorisé la démolition, sous réserve d’assurer, dans les conditions préconisées par l’architecte des bâtiments de France, la conservation des façades sur rues de l’immeuble et de l’immeuble voisin ; que les travaux de démolition ont été entrepris entre septembre et novembre 2008 et la totalité de l’immeuble démolie ; que, par jugement du 12 octobre 2010, le tribunal administratif a prononcé l’annulation de l’arrêté de péril du 7 avril 2008 ; que, la commune de Marmande ayant assigné M. X… en paiement du coût des travaux de démolition, celui-ci a reconventionnellement demandé l’indemnisation de son préjudice ; (…)

Attendu que M. X… fait grief à l’arrêt de rejeter sa demande d’indemnisation du préjudice subi du fait de la démolition totale de son immeuble ;

Mais attendu qu’ayant relevé que l’immeuble n’avait fait l’objet d’aucun entretien par son propriétaire depuis l’incendie survenu en 1999, que, si une procédure l’avait opposé à sa compagnie d’assurance, M. X… avait néanmoins le devoir, en sa qualité de propriétaire, de prendre toutes mesures afin de prévenir tous risques d’effondrement et que, bien qu’ayant perçu une indemnité d’assurance de 300 000 euros à l’issue de cette procédure, il n’avait pas spontanément procédé aux réparations nécessaires, la cour d’appel, qui a retenu que les dégradations et démolitions invoquées ainsi que les préjudices financier et moral n’étaient dus qu’à sa propre inertie et au manque de soins élémentaires apportés à sa propriété, a, par ces seuls motifs, légalement justifié sa décision, sans être tenue de procéder à des recherches que ses constatations rendaient inopérantes ; « 

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